Le drame d’Oulad Youssef, survenu après une longue tension entre un homme retranché et les forces de secours, a connu son épilogue. Le procureur général près la Cour d’appel de Béni Mellal a livré mardi les conclusions de l’autopsie. L’homme, qui s’était suspendu à une corde au sommet d’un réservoir d’eau, est mort des suites d’une pendaison, après une série d’actes violents.
Avant sa tentative de suicide, il avait violemment agressé un membre de la Protection civile à l’aide d’un objet métallique. Il l’a ensuite déshabillé, ligoté, puis jeté du haut de l’édifice. Le secouriste, réceptionné sur un coussin anti-chute, a subi de graves blessures et a été hospitalisé.
La Gendarmerie royale a tenté d’intervenir à l’aide d’un engin élévateur, mais a essuyé des jets de projectiles. Un gendarme a été blessé au visage. Peu après, l’homme s’est pendu à une corde attachée à l’échelle métallique du château d’eau.
Un gendarme a réussi à couper la corde à temps. La victime, secourue au sol, a été transportée à l’hôpital dans un état critique. Elle est décédée quelques heures plus tard.
L’autopsie, confiée à un collège de trois médecins, a révélé une rupture de la moelle épinière cervicale, une déchirure de l’artère carotide et des fractures au niveau du larynx. Le rapport conclut à une mort par pendaison.
Le parquet a tenu à répondre aux rumeurs selon lesquelles le drame serait lié à une ancienne affaire impliquant le père du défunt, mort en 2019. Selon le communiqué officiel, aucune plainte n’a été déposée par l’individu de son vivant, contredisant l’hypothèse d’un acte de protestation contre une injustice passée.
L’enquête reste ouverte pour déterminer les circonstances complètes du drame et les responsabilités éventuelles.