Réunis jeudi autour du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch et de plusieurs ministres, les représentants syndicaux ont maintenu une position ferme : pas question de toucher à l’âge légal de départ ni aux montants des pensions. La Confédération Démocratique du Travail (CDT), l’UMT et l’UGTM, unanimes, ont martelé une exigence : augmenter les pensions dans le public comme dans le privé.
Dans un contexte de vie chère et d’inflation persistante, les syndicats estiment que la situation des retraités devient « insupportable ». Pour eux, la priorité n’est pas de rogner sur les droits acquis, mais de restaurer un minimum de dignité à travers une revalorisation immédiate.
Pas de réforme sans justice sociale
Les syndicats rejettent en bloc les réformes dites « paramétriques » : hausse de l’âge de départ, cotisations alourdies, pensions réduites. « Ce sont toujours les mêmes qui paient », déplorent les représentants de la CDT. Leur vision : une réforme structurelle, équilibrée, équitable, et surtout, concertée.
La centrale pointe du doigt la responsabilité de l’État, notamment dans les dettes envers les caisses de retraite. Elle appelle à une meilleure gouvernance, à un élargissement de l’assiette des cotisations par la création d’emplois, et au respect des engagements de l’État employeur, en particulier dans le régime de la Caisse marocaine de retraite.
Le bras de fer continue
En marge de la réunion, la CDT a averti : toute réforme imposée unilatéralement rencontrera une opposition frontale. Dans un communiqué publié jeudi soir, elle affirme rester « mobilisée » et prête à défendre les acquis des retraités.
Le gouvernement assure, de son côté, vouloir avancer « dans le dialogue et le compromis ». Une commission technique sera mise en place en septembre pour approfondir les discussions. Mais les syndicats préviennent déjà : sans réponses concrètes à leurs revendications, la rentrée sociale pourrait s’annoncer mouvementée.