Le gouvernement s’apprête à adopter un nouveau décret visant à revoir les prix des médicaments. Porté par le ministre de la Santé Amine Tahraoui, ce projet est le fruit de plus de 30 réunions avec les industriels, pharmaciens et assureurs. Il prévoit une révision plus rapide des prix, une réforme progressive et le maintien des médicaments à bas coût.
Le texte, actuellement en phase finale, sera bientôt soumis au Conseil de gouvernement. Il vise un équilibre entre protection du consommateur et soutien à la production nationale, avec une approche globale qui inclut des dimensions juridiques, techniques et économiques.
Le ministère travaille aussi sur une plateforme logistique nationale pour l’approvisionnement des hôpitaux publics en médicaments et dispositifs médicaux. L’objectif est de réduire les pertes causées par les ruptures de stock ou les produits périmés. Le déploiement de ce système est prévu sur 18 mois.
Côté vaccins, l’État a signé un contrat d’approvisionnement avec la société « Marbio » à Benslimane pour trois vaccins essentiels. Plus d’un milliard de dirhams seront mobilisés pour produire localement 5,4 millions de doses d’ici 2026. Un comité scientifique veille à l’actualisation du calendrier vaccinal et à la validation des premières productions nationales, attendues avant fin 2025.
Cette réforme ne se limite pas à corriger des dysfonctionnements. Elle pose les bases d’un modèle sanitaire fondé sur la souveraineté pharmaceutique, la transparence et l’accès équitable. Le ministère insiste : la santé et le pouvoir d’achat des citoyens sont au cœur de cette transformation.