Depuis mai 2025, les sauveteurs marocains ont secouru plus de 9.365 personnes en difficulté en mer. Trente-et-une ont perdu la vie, dix-sept restent introuvables. Le constat est alarmant : +100 % d’incidents par rapport à l’an dernier. En 2024, 3.743 cas avaient été recensés à la même période. Cette année, le compteur grimpe à 9.413.
Deux raisons principales sont avancées : une affluence record, causée par la canicule, et l’ouverture de nouvelles plages souvent mal équipées. Résultat : davantage de baigneurs, moins de surveillance.
Des régions en alerte rouge
Kénitra affiche une explosion des cas : 1.921 noyades recensées, contre 300 l’an passé. Même dynamique à Tanger-Asilah (1.302 contre 303) et à Témara (1.227 contre 290). Berkane enregistre aussi une forte hausse, tandis que Casablanca-Anfa recule légèrement, mais reste à plus de 1.000 incidents.
Les chiffres révèlent un phénomène généralisé. Des plages devenues des zones à risque, où la prévention peine à suivre.
Jeunesse en danger, prévention en chantier
Selon la Protection civile, la majorité des victimes a moins de 20 ans. Des jeunes souvent inconscients du danger, bravant les drapeaux rouges et les consignes. L’imprudence, elle, reste la première cause de drame.
Pour limiter les risques, les autorités affirment avoir renforcé les effectifs et les équipements sur le littoral. Des technologies de surveillance sont en test à Agadir, avec l’objectif d’un déploiement plus large.
Ce que vous devez faire en cas d’urgence
- Sur une plage surveillée : alerter immédiatement les sauveteurs.
- Sur une plage non surveillée : appeler le 15, le 19 en ville ou le 177 en zone rurale.
- Et surtout, éviter d’intervenir si vous n’êtes pas formé. Une noyade ne doit jamais en entraîner une autre.
La Journée mondiale de prévention des noyades, célébrée ce 25 juillet, rappelle que la mer reste imprévisible. Derrière les vacances et les selfies sur la plage, des familles endeuillées. La prévention n’est pas un luxe. C’est une urgence.