La réforme du système de fixation des prix des médicaments alimente la colère des pharmaciens. Le projet de décret, récemment adopté par le gouvernement, impose de nouveaux tarifs sans mesures d’accompagnement ni réformes structurelles. Pour la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, ce dispositif fragilise les officines, menace leur équilibre économique et pourrait conduire à des fermetures en série.
Les pharmaciens pointent aussi du doigt des lois anciennes qui continuent de les exposer à des poursuites pour des pratiques quotidiennes de la profession. Selon eux, l’absence de volonté politique pour réviser ce cadre légal entretient l’insécurité juridique et freine l’évolution du secteur.
La Confédération dénonce également l’incapacité du ministère à casser certains monopoles et à enrayer la vente illicite de médicaments. Les pénuries chroniques, qui frappent le marché depuis plus de quinze ans, aggravent la situation. Un blocage qui pèse sur l’activité des pharmacies mais aussi sur l’accès des citoyens à des traitements réguliers et sûrs.
« Cette situation met en danger non seulement l’avenir des pharmacies, mais aussi le droit des citoyens à un accès sûr et régulier aux médicaments », alerte le président de la Confédération, Dr Mohamed Lahbabi. Pour lui, le sit-in prévu le 9 septembre sera plus qu’une protestation : un signal envoyé aux autorités. Le syndicat appelle à une mobilisation massive pour « sauver les pharmacies et préserver la dignité du métier ».
