Le ministère de l’Éducation nationale annonce 8,2 millions d’élèves inscrits pour cette nouvelle année, dont près de 985.000 en préscolaire. L’enseignement public concentre à lui seul plus de 7 millions d’apprenants. Un chiffre qui traduit la poursuite de la démocratisation de l’accès à l’éducation et la réduction progressive des écarts sociaux et territoriaux.
La rentrée se distingue également par l’élargissement du réseau des établissements pionniers. Désormais, 4.634 écoles primaires et 786 collèges en font partie, avec l’intégration cette année de plus de 2.500 nouvelles structures. Une étape de plus dans la stratégie de modernisation du système éducatif.
Nouvelles langues et inclusion scolaire
Sur le plan linguistique, l’amazighe fera son entrée dans 50 % des écoles primaires dès cette rentrée. L’anglais, lui, sera généralisé à l’ensemble des niveaux du collège, confirmant l’ambition d’ouvrir l’école marocaine sur le plurilinguisme.
Le ministère promet aussi un effort accru pour l’inclusion des élèves en situation de handicap. Des outils pédagogiques adaptés et des dispositifs spécifiques d’accompagnement doivent voir le jour afin de renforcer l’égalité des chances dans les classes.
Examens et digitalisation à l’agenda
Le calendrier des évaluations évolue. Les contrôles continus sont désormais uniformisés dans les trois cycles et progressivement numérisés pour un suivi plus rigoureux. Quant aux examens nationaux, ils se dérouleront selon une nouvelle organisation. La session normale du baccalauréat est fixée au 30 mai 2026 pour les élèves de terminale, tandis que les autres niveaux termineront leurs épreuves au 30 juin.
Grande nouveauté : l’ensemble du processus du baccalauréat, de l’inscription à la correction, passe au numérique. Une transition que le ministère présente comme une garantie supplémentaire de transparence et de fiabilité.
Un système en mutation
Au-delà du calendrier, l’année scolaire s’inscrit dans une dynamique de modernisation plus large. La digitalisation des services scolaires, l’introduction d’un programme intégré de soutien pédagogique, ainsi que l’extension des activités culturelles et sportives figurent parmi les priorités.
La formation continue des enseignants, prévue jusqu’en juillet 2026, complète ce dispositif. L’objectif affiché est clair : bâtir une école publique plus inclusive et mieux adaptée aux défis éducatifs du pays, dans la droite ligne de la vision royale.