Les retards répétés dans le versement des bourses de formation professionnelle ne devraient bientôt plus être qu’un mauvais souvenir. Mercredi 10 septembre, le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, le ministère du Budget et Al Barid Bank ont signé une convention officialisant la mise en place de Minha, un système digital de gestion et de paiement des bourses destiné aux stagiaires.
Le dispositif couvre les établissements de l’OFPPT, mais aussi les centres relevant de plusieurs départements ministériels – Artisanat, Agriculture, Tourisme, Pêche maritime, Équipement, Énergie, Urbanisme – ainsi que les instituts à gestion déléguée. Objectif : simplifier les démarches, sécuriser les paiements et assurer un calendrier de versement fiable.
Un accompagnement bancaire dédié aux stagiaires
La distribution des aides sera désormais assurée par Al Barid Bank via une plateforme numérique développée avec la Trésorerie Générale du Royaume. Les bénéficiaires auront accès au Pack E-ZY, une offre gratuite intégrant carte bancaire internationale, services en ligne et avantages dans des univers prisés par les jeunes comme le gaming, la musique ou le sport.
Grâce à l’application mobile de la banque, les stagiaires pourront consulter leurs soldes, effectuer des virements ou encore régler leurs factures sans se déplacer. Une avancée présentée comme une réponse aux attentes d’efficacité et de transparence exprimées par les bénéficiaires.
Un soutien croissant à la formation professionnelle
La réforme s’inscrit dans le cadre du décret de décembre 2023 qui a redéfini l’architecture du système des bourses. Une commission interministérielle fixera chaque année les critères sociaux d’éligibilité, en lien avec le Registre social unifié. L’attribution dépendra du profil des candidats, de leur réussite académique et de la distance entre le domicile et le centre de formation.
Le ministre Younes Sekkouri a rappelé que le programme, lancé en 2017 avec 9.000 bénéficiaires, en couvre aujourd’hui plus de 35.000, soit une progression de près de 40 % en quatre ans. L’enveloppe annuelle atteint 150 millions de dirhams. Concrètement, un stagiaire boursier percevra 1.900 dirhams en octobre, 1.900 en février, puis plus de 3.300 en mai, pour un total annuel d’environ 6.600 dirhams.