Le Conseil de la commune de Casablanca a déposé son projet au siège de Maârif et à l’Hôtel de ville. À partir du 10 octobre 2025, habitants, urbanistes et professionnels auront un mois pour consulter le plan et donner leur avis. Une ouverture à la concertation qui accompagne une décision marquante : la disparition progressive des paraboles des façades.
L’harmonisation passera aussi par une nouvelle identité visuelle. Les immeubles devront adopter des teintes blanches ou crème, pour offrir au quartier une allure plus cohérente et uniforme. Mais derrière l’esthétique, c’est tout le tissu urbain de Maârif qui se transforme.
Le plan reconfigure plusieurs zones stratégiques. Derrière l’avenue Gandhi, les villas laisseront place à des immeubles de trois étages. L’avenue Abdelmoumen sera repensée, tandis que des constructions R+9 sont prévues derrière l’avenue Zerktouni. À Derb Ghallef, l’échangeur accueillera bientôt des bâtiments R+5.
La mutation touche aussi les espaces institutionnels et commerciaux. L’arrière de la Faculté de médecine deviendra une zone résidentielle R+7. Le marché emblématique de Derb Ghallef se muera en espace public. Quant au terrain derrière l’avenue Roudani, il pourrait accueillir des immeubles R+10 ou un hôtel atteignant 12 étages. Enfin, l’avenue Bir Anzarane se prépare à accueillir du R+6.
Avec ce projet, Maârif se positionne comme un laboratoire de la modernité casablancaise. Entre interdiction des paraboles, façades uniformisées et redéfinition des usages, l’arrondissement s’offre une nouvelle identité. Une transformation qui pourrait inspirer d’autres quartiers de la capitale économique et redessiner, peu à peu, le visage de toute la ville.