Interpellée par le député Driss Sentissi à la Chambre des représentants, Nadia Fettah a rappelé que depuis 2015, les prix des carburants sont fixés par les opérateurs et non plus par l’administration. « Un suivi rigoureux reste assuré, sans remettre en cause la liberté de fixation », a-t-elle précisé.
La ministre a souligné que les tarifs pratiqués découlent des produits raffinés et non directement du brut, avec un décalage de plusieurs semaines avant répercussion sur les marchés.
Baisse au premier semestre, rebond en juillet
Entre janvier et juin 2025, le gasoil a reculé de 7 % au Maroc, contre 6,1 % à l’échelle mondiale. L’essence super a suivi la même tendance, avec une baisse de 1,9 % contre 1,4 % au niveau international.
Mais dès les deux premières semaines de juillet, les cours mondiaux ont rebondi. Le gasoil a progressé de 12 dollars la tonne, conséquence directe des tensions géopolitiques.
Marges encadrées et transparence exigée
La ministre s’est appuyée sur les rapports du Conseil de la concurrence, qui concluent à des marges « raisonnables » des distributeurs et n’ont pas détecté de pratiques anticoncurrentielles.
Pour renforcer la transparence, le gouvernement impose l’affichage des prix en stations et la mise à jour d’une plateforme numérique, tout en assurant un suivi quotidien des fluctuations.
À court terme, l’exécutif mise sur un soutien direct au secteur du transport pour amortir la hausse du gasoil et contenir l’inflation. À moyen et long termes, plusieurs chantiers sont en cours : constitution d’un stock stratégique, renforcement du transport public et accélération de projets liés aux énergies renouvelables, notamment l’hydrogène vert.