Samsung ne parle plus de simple casque de réalité virtuelle. Le Galaxy XR se veut un véritable assistant spatial, capable de comprendre la voix, le regard et les gestes de l’utilisateur. Grâce à la plateforme Android XR, conçue en partenariat avec Google, l’appareil combine les applications classiques à des expériences immersives, offrant un espace numérique unifié où travail, communication et divertissement se côtoient.
Sous le capot, le casque embarque la puce Snapdragon XR2+ Gen 2 de Qualcomm, pensée pour la 3D en temps réel et l’IA. Ses deux écrans micro-OLED 4K affichent jusqu’à 90 Hz, garantissant une fluidité adaptée à l’usage prolongé. Samsung a aussi soigné l’ergonomie : 545 grammes seulement, une batterie externe reliée par câble pour alléger le poids sur la tête et une autonomie d’environ deux heures et demie en lecture vidéo.
Le Galaxy XR mise sur une interaction naturelle : reconnaissance vocale, suivi oculaire et détection de gestes. L’assistant Gemini de Google y occupe une place clé, capable d’analyser l’environnement et d’afficher des informations contextuelles. L’utilisateur peut ainsi retrouver ses applications Android dans un espace 3D, participer à des réunions virtuelles, concevoir en réalité mixte ou encore transformer son salon en cinéma personnel.
Samsung voit dans Android XR plus qu’un système : une plateforme ouverte destinée aux développeurs. Compatible avec OpenXR, Unity et WebXR, elle veut encourager la création rapide d’applications immersives. Une stratégie qui tranche avec l’approche plus fermée d’Apple et de Meta. Le constructeur coréen prévoit déjà d’étendre sa gamme avec des lunettes intelligentes issues de collaborations avec Gentle Monster ou Warby Parker.
Positionné entre les casques premium d’Apple et les modèles grand public de Meta, le Galaxy XR se veut un compromis ambitieux : accessible autour de 1 799 dollars, mais doté de technologies avancées. Apple conserve pour l’instant la référence technique avec son Vision Pro, tandis que Meta reste leader du marché ludique avec le Quest 3. Samsung cherche, lui, à combiner les deux mondes : performance et ouverture.
Le défi reste néanmoins de taille. Pour s’imposer, le Galaxy XR devra s’appuyer sur un écosystème riche et des usages concrets. Sans contenus immersifs forts ni intégration fluide au quotidien, le casque pourrait rester une belle démonstration technologique plutôt qu’une révolution accessible.
