La pratique des câbles soudés aux blocs d’alimentation, courante chez certains fabricants, est désormais jugée obsolète et nuisible sur le plan écologique et économique. Bruxelles estime que cette conception force les consommateurs à remplacer entièrement un chargeur défectueux, générant des déchets électroniques inutiles et une consommation accrue de ressources. Pour remédier à cette absurdité, la Commission européenne a fixé un calendrier strict : tous les chargeurs USB-C devront être vendus avec des câbles détachables d’ici 2028. Les constructeurs disposent ainsi de trois ans pour adapter leur production.
Cette directive ne concerne pas seulement les smartphones et tablettes déjà soumis à l’USB-C. Elle s’étendra progressivement à une large gamme d’appareils électroniques, des ordinateurs portables et écrans aux consoles de jeux portables, casques audio et enceintes, et plus tard à l’ensemble des appareils domestiques et professionnels. Certaines exceptions restent prévues, notamment pour les dispositifs médicaux, les jouets destinés aux jeunes enfants ou certains véhicules de mobilité urbaine.
Les chiffres présentés par Bruxelles soulignent l’intérêt de cette transition. L’uniformisation des chargeurs amovibles devrait réduire de 9 % les émissions de gaz à effet de serre et de 13 % les émissions polluantes d’ici 2035. Sur le plan économique, les consommateurs européens pourraient économiser jusqu’à 100 millions d’euros, grâce à la durée de vie prolongée des chargeurs modulaires et à la diminution de la production de nouveaux câbles et blocs.
Pour faciliter cette transformation, la Commission prévoit un système de labellisation spécifique. Les chargeurs conformes arboreront un logo reconnaissable, et des informations sur l’ampérage permettront d’associer facilement chaque câble à l’appareil compatible. L’objectif est clair : encourager les fabricants à produire des chargeurs universels, compatibles avec plusieurs appareils et marques, tout en simplifiant le choix pour le consommateur.
Cette nouvelle étape illustre la volonté de l’Europe de réduire le gaspillage électronique et de pousser l’industrie vers des pratiques plus durables, conciliant économies, simplicité d’usage et protection de l’environnement.


