Casablanca s’impose une nouvelle fois comme capitale financière du continent. L’Africa Financial Summit (AFIS) y a ouvert lundi sa cinquième édition, sous le thème évocateur : « Notre capital, notre puissance : libérons la souveraineté financière de l’Afrique ».
Organisé par Jeune Afrique Media Group en partenariat avec la Société financière internationale (IFC) et soutenu par les principales institutions marocaines et africaines, l’événement réunit pendant deux jours les têtes pensantes du secteur financier du continent.
La séance inaugurale a rassemblé plusieurs figures majeures, dont Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances, ainsi que des gouverneurs de banques centrales et des dirigeants d’institutions publiques et privées. Ensemble, ils ont posé le cadre d’un sommet qui se veut un tournant dans la stratégie financière africaine.
Une Afrique en quête de souveraineté financière
L’AFIS veut repenser les fondations de la finance africaine autour de six piliers clés : la stabilité économique mondiale, l’avenir de la banque commerciale, la gestion d’actifs et les marchés des capitaux, la finance durable, l’assurance et l’innovation numérique.
Près de 1.250 participants venus de tout le continent — banquiers, investisseurs, régulateurs et décideurs publics — participent à ce grand rendez-vous de la finance africaine. L’objectif est clair : accélérer l’intégration des marchés et bâtir une industrie panafricaine résiliente, inclusive et performante.
Les discussions s’articulent autour de panels de haut niveau et de rencontres bilatérales destinées à dégager des solutions concrètes aux défis actuels : financement des PME, inclusion bancaire, régulation commune, ou encore développement des fintechs.
Un sommet tourné vers l’action et la reconnaissance
Comme à chaque édition, l’AFIS remettra ses AFIS Awards, qui récompensent les institutions et personnalités ayant contribué à transformer le paysage financier africain. Ces distinctions visent à valoriser les initiatives innovantes et à encourager la collaboration entre acteurs publics et privés.
Au-delà des discours, le message est clair : l’Afrique doit compter sur ses propres leviers financiers pour accompagner sa croissance. L’Africa Financial Summit entend s’affirmer comme la plateforme où s’élaborent ces nouveaux équilibres.
Entre Casablanca, hub financier régional, et les capitales africaines en pleine mutation, une même ambition s’affirme : faire de la finance un moteur de souveraineté et non un simple relais de dépendance.


