L'Organisation internationale de coopération policière (Interpol) a émis des notices rouges contre quatre membres de la famille Gupta, une richissime famille sud-africaine d'origine indienne impliquée dans des affaires de corruption, viennent d'annoncer les autorités sud-africaines.
"Les efforts visant l'extradition des Guptas en Afrique du Sud se sont intensifiés", a déclaré la cheffe de la Direction des enquêtes au sein de l'Autorité nationale sud-africaine des poursuites judiciaires, Hermione Cronje.
Elle a précisé qu'"Interpol a publié des notices rouges contre Atul Gupta et sa femme, Chetali, Rajesh Gupta et sa femme, Arti", ainsi que quatre de leurs proches associés.
Une notice rouge est une alerte à tous les États membres d'Interpol qu'un individu est un fugitif recherché. Bien qu'il ne soit pas assimilé à un mandat d'arrêt international, il peut être utilisé pour étayer des demandes d'extradition.
En juin dernier, le ministre sud-africain de la Justice, Ronald Lamola, avait annoncé à ce sujet que l'Afrique du Sud et les Emirats arabes unis ont finalisé et ratifié un accord d'extradition et d'entraide judiciaire, notant que les deux parties ne pouvaient pas fixer de calendrier pour le début ou la fin du processus d'extradition des frères Gupta.
L'étau semble se resserrer sur cette famille au centre de plusieurs scandales politico-financiers dans le pays de Nelson Mandela. Les noms de trois de ses membres ont été insérés en avril dans une liste de 22 personnes frappées par le Royaume-Uni d'interdictions de visa et de gels d'avoirs.
Par ailleurs, le Trésor américain a formellement sanctionné en 2019 les frères Atul, Ajay et Rajesh Gupta, ainsi que leur associé Salim Essa en tant que membres d'un "important réseau de corruption en Afrique du Sud".
Sous les deux mandats de l'ancien président Jacob Zuma, les Guptas avaient réussi en l'espace de quelques années à gravir les échelons en Afrique du Sud au point d'exercer une influence massive sur les centres de décision au plus haut niveau de l'Etat.