Le Conseil de la concurrence a récemment annoncé qu'il surveille attentivement les répercussions du plafonnement des frais d’interchange monétique domestique. Cette initiative a pour objectif de renforcer la concurrence sur le marché des paiements électroniques et d’améliorer le bien-être des consommateurs au Maroc. Ce plafonnement devrait permettre aux acquéreurs de réduire les commissions qu'ils appliquent aux commerçants, favorisant ainsi le développement des paiements par carte.
Cette révision a été motivée par une saisine de la société NAPS SA, qui a dénoncé certaines pratiques du Centre monétique interbancaire (CMI). En réponse, le Conseil a précisé que cette démarche vise également à garantir une marge commerciale raisonnable pour les concurrents du CMI. Ce dernier, en accord avec ses neuf banques actionnaires, a exprimé son engagement à respecter le plafonnement des frais d’interchange, fixé par Bank Al-Maghrib à 0,65% de la valeur des transactions.
Malgré l’ouverture du marché à la concurrence en 2015, les augmentations successives des frais d’interchange entre 2012 et 2019 ont permis au CMI de conserver une position dominante. Cette situation a freiné le développement du marché des paiements électroniques, qui ne représente encore qu’un maigre 1% des paiements au Maroc. Une réalité qui va à l’encontre des objectifs de digitalisation et d’inclusion financière du pays.
Le Conseil de la concurrence a prévu de tenir sa séance finale sur ce dossier le 31 octobre 2024, une étape cruciale pour déterminer l'impact des nouvelles mesures sur le marché des paiements électroniques au Maroc et leur contribution à un environnement commercial plus compétitif.