Le premier épisode de Rahma a déclenché une vague d’indignation. En cause, une réplique prononcée par l’acteur Abdellah Didane, jugée discriminatoire envers les enfants en situation de handicap. L’Organisation nationale marocaine des droits des femmes en situation de handicap a dénoncé un discours “stigmatisant et contraire aux principes d’inclusion”. Selon l’association, ces propos renforcent les préjugés et vont à l’encontre des engagements du Maroc en matière de droits des personnes en situation de handicap.
L’association accuse les producteurs de véhiculer des clichés nuisibles et demande une rectification immédiate. Sa présidente, Samira Bakhti, appelle les institutions médiatiques à un contrôle plus strict des contenus diffusés, insistant sur l’importance d’une approche inclusive et respectueuse.
Ironie du sort, Rahma prétend justement sensibiliser aux difficultés rencontrées par les mères d’enfants en situation de handicap. L’histoire suit Daoud (Abdellah Didane) et Rahma (Mouna Fettou), un couple dont la vie bascule après la naissance de leur fils handicapé. Face au rejet paternel et aux pressions sociales, Rahma se retrouve seule à assumer son enfant.
Si la série ambitionne de mettre en lumière une réalité sociale douloureuse, la polémique soulève une question de fond : comment représenter le handicap sans tomber dans le piège de la stigmatisation ?