L’ouverture imminente du parking souterrain de la Ligue arabe, situé sous l’avenue Ibrahim Roudani à Casablanca, devait être une bonne nouvelle pour les automobilistes en quête d’une solution de stationnement. Mais avant même son inauguration, il fait déjà débat. En cause : des tarifs jugés trop élevés pour un usage régulier.
Selon les panneaux tarifaires installés à l’entrée, le stationnement démarre à 5 dirhams pour moins d’une heure, avant d’atteindre 30 dirhams au-delà de 12 heures. Pour un dépassement de 24 heures, chaque heure supplémentaire coûtera 1 dirham. Quant à la perte du ticket, elle sera facturée 40 dirhams minimum, en plus du montant total du stationnement.
Si ces prix restent dans la moyenne des autres parkings souterrains de Casablanca, de nombreux automobilistes les trouvent prohibitifs, surtout pour ceux qui travaillent dans la zone et doivent stationner quotidiennement. Les abonnements mensuels, oscillant entre 300 et 500 dirhams, peinent aussi à convaincre.
Avec ses 325 places et un budget de 500 millions de dirhams, ce parking s’inscrit dans un vaste programme d’infrastructures visant à moderniser le stationnement urbain. La ville ambitionne de créer 1.600 nouvelles places souterraines en prévision des grands événements sportifs à venir, notamment la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030.
Pourtant, la capacité du parking est déjà jugée insuffisante par certains observateurs, compte tenu de la forte demande dans cette zone stratégique. D’autres parkings ont récemment vu le jour, comme celui du "Triangle des Hôtels" (550 places), inauguré en novembre 2024, ou encore le parking "Centre-ville", dont l’ouverture est prévue pour juin 2025 (680 places). Mais malgré ces efforts, les automobilistes réclament une révision des tarifs et des solutions plus souples, comme des abonnements préférentiels pour les travailleurs du secteur.
Le pari du stationnement souterrain à Casablanca peut-il réussir avec ces prix ? Les automobilistes attendent des ajustements.