La police judiciaire de Ouarzazate, appuyée par la DGST, a mis fin aux activités d’un réseau spécialisé dans la fraude aux visas religieux et professionnels. Deux hommes ont été interpellés à Salé : un professeur originaire de Tinghir, qui servait d’intermédiaire auprès des victimes, et un agent touristique, soupçonné d’être le principal instigateur du système.
Leur méthode : promettre à leurs clients des contrats de travail à l’étranger ou des places garanties pour le Hajj ou l’Omra, en échange de sommes colossales. Les victimes, souvent issues de milieux modestes, se sont retrouvées dupées, sans visa ni remboursement.
Présentés devant le parquet de Tinghir dimanche, les deux accusés ont été placés en détention provisoire à la prison de Ouarzazate. L’enquête préliminaire a déjà permis d’identifier plus d’une dizaine de victimes. Certaines auraient déboursé jusqu’à 360.000 dirhams pour des promesses fictives.
Les enquêteurs s’emploient désormais à retracer l’ensemble du réseau. Des ramifications dans d’autres villes sont suspectées, ce qui pourrait donner à l’affaire une portée nationale.
Cette escroquerie n’est pas isolée. Dans la région de Tinghir notamment, plusieurs cas similaires ont été enregistrés ces dernières années. Derrière ces arnaques, un même ressort : exploiter les espoirs de ceux qui veulent fuir la précarité ou accomplir un devoir religieux.
Les autorités judiciaires et sécuritaires affirment leur détermination à poursuivre ces réseaux. Des campagnes de sensibilisation seront également renforcées pour inciter les citoyens à se méfier des offres frauduleuses qui se multiplient, notamment à l’approche du Hajj.