Devant la Commission des Affaires étrangères du Congrès des députés, José Manuel Albares n’a pas tari d’éloges à l’égard du Maroc. Le chef de la diplomatie espagnole a mis en avant « l’excellente dynamique bilatérale » entre les deux pays, illustrée selon lui par une coopération renforcée à tous les niveaux : diplomatique, énergétique et commercial.
Dans un geste hautement symbolique, Albares a exprimé la reconnaissance de son gouvernement pour l’aide technique et logistique apportée par le Maroc lors de la vaste panne électrique survenue récemment dans la péninsule ibérique. Cette assistance, selon lui, a permis un rétablissement rapide du courant dans plusieurs régions stratégiques de l’Espagne.
Le dossier du Sahara au cœur de l’entente politique
Au-delà de cette solidarité ponctuelle, José Manuel Albares a rappelé les avancées diplomatiques majeures qui jalonnent cette relation bilatérale, notamment autour du dossier du Sahara marocain. Il a réaffirmé la position officielle de Madrid, qui considère le plan marocain d’autonomie comme « la base la plus sérieuse, crédible et réaliste » pour parvenir à une solution durable au conflit régional.
Cette posture avait été actée par une lettre de Pedro Sánchez adressée à SM le Roi Mohammed VI, déclenchant une nouvelle phase de dialogue structuré, désormais encadrée par la feuille de route conjointe signée le 7 avril 2022. Un jalon que le ministre espagnol a qualifié de « tournant stratégique » dans les relations entre les deux royaumes.
Une dynamique économique au plus haut
Sur le plan économique, Albares a également mis en lumière un record historique : 23 milliards d’euros d’échanges commerciaux entre l’Espagne et le Maroc en 2023. Ce chiffre traduit, selon lui, « une confiance mutuelle et un dialogue fluide entre les opérateurs des deux rives ».
Dans ce contexte, le Maroc apparaît de plus en plus comme un partenaire incontournable pour l’Espagne, tant en matière de sécurité énergétique que de coopération migratoire ou de développement durable.
Vers une alliance méditerranéenne renforcée
Pour le chef de la diplomatie espagnole, cette convergence n’est pas fortuite. Elle s’inscrit dans une vision partagée de stabilité, de prospérité régionale et de lutte contre les défis communs. Albares a ainsi plaidé pour un approfondissement de la coordination bilatérale, notamment dans les domaines de la formation, de la mobilité étudiante et de la transition écologique.
Les prochains mois devraient voir la concrétisation de plusieurs initiatives conjointes, notamment dans le cadre de la préparation à la Coupe du monde 2030, que les deux pays coorganisent avec le Portugal.