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Caméras dans les taxis : Laftit freine des quatre fers

Par Lesinfos -le

Caméras dans les taxis : Laftit freine des quatre fers
Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, met en garde contre l’installation de caméras de surveillance dans les taxis, invoquant des risques pour la vie privée, un vide juridique et des contraintes techniques.

Répondant à une question écrite du député Khalid Es-Satte (UNTM), Abdelouafi Laftit a exprimé de sérieuses réserves quant à la proposition d’équiper tous les taxis – petits et grands – de caméras de surveillance. Pour le ministre de l’Intérieur, cette initiative soulève d’importants problèmes juridiques et organisationnels, en plus de questionner sa réelle efficacité.

 

En l’absence d’un cadre légal précis, Laftit rappelle que l’installation de tels dispositifs ne peut être imposée. La loi 09-08 relative à la protection des données personnelles impose des obligations strictes en matière de collecte, de conservation et de traitement des images. Or, aucun texte en vigueur ne permet aujourd’hui de déployer ce type d’équipement dans les véhicules de transport public.

 

Le ministre a également souligné les difficultés d’application d’une telle mesure dans un secteur marqué par une forte fragmentation. Composé majoritairement d’exploitants individuels, le monde des taxis ne dispose pas toujours des moyens techniques ou logistiques nécessaires pour gérer un système de vidéosurveillance.

 

Au-delà des questions de vie privée, Laftit s’interroge sur la pertinence de cette mesure pour apaiser les tensions entre chauffeurs et passagers ou améliorer la qualité du service. Il appelle à une étude approfondie sur les impacts réels d’une telle mesure, aussi bien sur le plan juridique que social.

 

En attendant une éventuelle évolution législative, le ministère assure poursuivre l’encadrement du secteur par d’autres moyens : contrôles réguliers, suivi de l’activité des chauffeurs, vérification du respect des tarifs, et accompagnement administratif.

 

Des commissions locales restent également mobilisées pour traiter les plaintes des usagers. En cas de manquements graves, des sanctions allant jusqu’au retrait de l’autorisation d’exercer peuvent être appliquées.

 

Pour Laftit, l’amélioration du service passe avant tout par un encadrement rigoureux, plutôt que par la surveillance généralisée.


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