Le Maroc vient de franchir un cap majeur dans la prise en charge du cancer. À la Littoral Clinic Aïn Diab de Casablanca, une intervention de cryoablation a été menée avec succès, une première non seulement au Maroc mais aussi en Afrique du Nord. Cette technique, encore peu répandue sur le continent, consiste à geler les tumeurs à l’aide d’aiguilles cryogéniques placées avec précision sous guidage scanner ou échographique. L’opération a été dirigée par le Dr Alae Mrani Zentar, pionnier de la radiologie interventionnelle au Maroc.
La cryoablation utilise le froid extrême pour créer des “boules de glace” qui détruisent les cellules cancéreuses tout en épargnant les tissus sains. Grâce à sa précision, elle est particulièrement indiquée pour traiter des tumeurs situées dans des zones sensibles ou difficiles d’accès.
Une technique moins invasive, mieux tolérée
Contrairement à la chirurgie classique, souvent lourde et douloureuse, la cryoablation est réalisée sans incision majeure et ne nécessite généralement pas d’hospitalisation prolongée. Les patients bénéficient ainsi d’un temps de récupération réduit, d’un moindre traumatisme et d’un retour plus rapide à la vie quotidienne.
« Grâce à la cryoablation, nous proposons aujourd’hui à nos patients une alternative thérapeutique plus précise, moins invasive et mieux tolérée », souligne le Dr Mrani Zentar. Depuis cette première opération, quatre interventions similaires ont été menées avec succès à la Littoral Clinic, confirmant la fiabilité et l’efficacité de cette technique.
L’introduction de la cryoablation au Maroc illustre la volonté croissante des acteurs de santé d’intégrer les techniques les plus avancées dans le traitement du cancer. Elle positionne également le pays parmi les pionniers de l’innovation médicale sur le continent africain.
En réduisant les complications post-opératoires et en améliorant la qualité de vie des patients, cette technique pourrait à terme s’imposer comme une référence dans le protocole de soins, notamment pour les cancers du rein, du foie, du poumon ou encore du sein. Un espoir nouveau pour les patients et une avancée de taille pour la médecine marocaine.
