Depuis plus de deux décennies, Essaouira est le point de convergence des cultures sonores du monde. Cette année encore, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde revient avec une programmation éclectique, célébrant la richesse du patrimoine gnaoui et ses dialogues inédits avec les musiques actuelles. Pour sa 26ᵉ édition, du 19 au 21 juin 2025, le festival annonce les premiers noms d’une affiche prometteuse.
Parmi les artistes attendus : Maâlem Hamid El Kasri, figure incontournable de la scène gnaoua, assurera l’ouverture aux côtés de la compagnie sénégalaise Bakalama, d’Abir El Abed (Maroc) et de Kya Loum (Sénégal). Une performance pensée comme un hommage à l’Afrique, croisant les rythmes de transe marocains et les percussions sabar de l’Ouest africain.
Le festival accueillera également Marcus Gilmore, prodige américain de la batterie jazz et collaborateur de Chick Corea ou Steve Coleman. Il partagera la scène avec Maâlem Houssam Gania, héritier de l’inoubliable Mahmoud Gania, pour une fusion audacieuse entre jazz contemporain et tradition gnaoua.
Autre moment fort : la performance de Maâlem Mohamed Boumezzough, qui proposera une création originale avec Aly Keïta (balafon, Mali), Anas Chlih (guitare), Tao Ehrlich (batterie), Martin Guerpin (saxophone), Quentin Ghomari (trompette) et Hajar Alaoui (chant). Un collectif hétéroclite pour réinventer les codes de la transe à travers un mélange de jazz, d’afrobeat et de groove.
Du côté des musiques actuelles, la star nigériane CKay apportera une touche pop urbaine à la programmation. Auteur du tube mondial « Love Nwantiti », le chanteur incarne la nouvelle vague de l’Afrobeats avec son style « Afro-Emo », alliant rythmes africains et émotions soul. Nommé aux BRIT Awards, aux BET et plusieurs fois récompensé aux BMI Awards, CKay s’impose comme l’une des voix les plus influentes de sa génération.
Au-delà des concerts, le festival renouvelle ses dispositifs de médiation avec des visites guidées trilingues (darija, français, anglais) pour explorer les fresques murales de la ville, et inaugure « Jidar Kids », un programme d’ateliers muralistes pour les enfants, animé par l’artiste Machima.
En attendant la suite de la programmation, cette première vague d’annonces confirme le positionnement unique du Festival Gnaoua comme espace vivant de rencontre, de liberté et de création.