La Cour d’appel de Rabat a tranché, tard dans la nuit de mercredi à jeudi. Mohamed Ziane, 83 ans, a été condamné à trois ans de prison ferme pour détournement et dilapidation de fonds publics. Les faits remontent à son mandat de secrétaire général du Parti marocain libéral. La peine, allégée par rapport au jugement initial, qui prévoyait cinq ans de réclusion, redonne espoir à la défense.
Ziane est incarcéré à El Arjat depuis novembre 2022. Il purge déjà une autre peine de trois ans, prononcée dans un dossier distinct mêlant diffamation, outrage à fonctionnaires et atteintes aux institutions. Ce dossier, que ses avocats considèrent comme lié à ses prises de position publiques, alimente depuis plusieurs mois un débat autour de la nature politique de sa condamnation.
La perspective d’une fusion des peines laisse entrevoir une possible libération dans les mois à venir, selon des sources proches du dossier.
L’audience d’appel s’est tenue mercredi à Rabat, dans un climat tendu. Elle a duré près de douze heures. Le parquet avait requis un durcissement de la peine, la Cour a choisi de la réduire. Une décision saluée par la défense, qui garde l’espoir d’une issue plus favorable.
Ministre des Droits de l’Homme dans les années 1990, ancien bâtonnier et figure connue du barreau, Mohamed Ziane reste une personnalité controversée. Ses proches misent désormais sur un éventuel geste royal qui permettrait d’abréger sa détention. Aucune démarche officielle n’a été annoncée à ce stade, mais le signal est lancé.