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Trump en Arabie saoudite : entre faste royal et deals à mille milliards

Par EL BARHRASSI Meryem -le

Trump en Arabie saoudite : entre faste royal et deals à mille milliards
Le président américain entame une tournée stratégique dans le Golfe. Objectif : signer des contrats massifs et rallier les pétromonarchies à ses priorités diplomatiques, au milieu d’un échiquier régional instable.

Donald Trump a choisi l’Arabie saoudite pour ouvrir sa première tournée internationale de son second mandat. À son arrivée ce mardi 13 mai, le président américain a été accueilli par le prince héritier Mohammed ben Salmane. Une escorte d’avions de chasse F-15 et une réception royale ont donné le ton : faste, sourires et démonstration d’alliance.

 

Accompagné de plusieurs membres de son cabinet et d’un parterre de patrons américains – dont Elon Musk, aperçu en costume rare – Trump a pris part à un déjeuner au palais royal. L’agenda est chargé : sécurité, armement, énergie et IA. Mais derrière les poignées de main, c’est un objectif clair qui guide cette tournée : attirer les milliards du Golfe vers les États-Unis.

 

La diplomatie des chiffres

 

Déjà en janvier, Riyad s’était engagé à investir 600 milliards de dollars sur le sol américain. Trump, fidèle à sa diplomatie transactionnelle, ambitionne de faire grimper la mise à 1.000 milliards. Ce mardi, un forum économique à Riyad a servi de rampe de lancement pour une série d’accords couvrant l’aviation, la défense et les technologies.

 

En choisissant à nouveau le Golfe avant ses partenaires occidentaux, Trump affiche ses priorités. Les monarchies pétrolières sont devenues, selon lui, des leviers économiques autant que géopolitiques. Et cette tournée vise à ancrer ce choix stratégique dans les esprits.

 

Dossiers brûlants sur la table

 

Mais les deals économiques ne peuvent faire l’impasse sur les grandes questions régionales. Le nucléaire iranien, les tensions à Gaza, la guerre en Syrie ou encore les houthis du Yémen : Trump est attendu au tournant.

 

Si un accord de cessez-le-feu a été conclu avec les rebelles yéménites, la normalisation avec Israël est gelée. Riyad reste ferme : pas de reconnaissance sans État palestinien. Une ligne rouge que même Trump n’a pas tenté de franchir pour l’instant.

 

Jet qatari et polémiques à l’horizon

 

Avant même le décollage, Trump a déclenché une nouvelle controverse. Il voyage à bord d’un Boeing 747-8 offert temporairement par la famille royale du Qatar. L’opposition crie au scandale, y voyant un conflit d’intérêts. Le président répond qu’il ne s’agit que d’un « prêt temporaire ».

 

La suite du programme reste floue. Trump pourrait se rendre à Istanbul jeudi pour une rencontre surprise sur l’Ukraine. Comme toujours avec lui, l’agenda est mouvant, mais l’intention reste claire : conclure des deals, afficher sa puissance… et faire campagne.


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