À la Chambre des conseillers, le ministre de l’Inclusion économique et de l’Emploi, Younes Sekkouri, a annoncé mardi le lancement d’un dialogue structuré autour du Code du travail dès la rentrée prochaine. Ce processus entend corriger les déséquilibres qui touchent certaines catégories de travailleurs et lever les freins persistants à l’emploi.
Parmi les priorités évoquées : l’encadrement du télétravail, la régulation des nouvelles formes d’emploi, notamment les livreurs informels, ainsi que l’amélioration du statut des agents de sécurité privée. Pour Sekkouri, il s’agit d’assurer à chaque actif un cadre légal adapté, quel que soit son secteur ou sa forme d’activité.
Revenant sur la session d’avril 2025, le ministre a salué le ton « responsable et équilibré » des échanges avec les partenaires sociaux. Plusieurs dossiers ont été remis sur la table, en particulier ceux concernant les métiers aux conditions précaires ou non stabilisées.
Dans le sillage de ces discussions, le ministère prépare aussi l’ouverture d’un autre front : la mise en débat du projet de loi encadrant l’action syndicale. L’enjeu est de taille : redéfinir les équilibres entre employeurs, salariés et pouvoirs publics dans un cadre plus lisible.
Avec un budget de 45 milliards de dirhams mobilisé pour accompagner le dialogue social dans le secteur public, le gouvernement affiche ses intentions. Sekkouri insiste sur la nécessité de solutions structurelles et pérennes, à la hauteur des ambitions d’un Maroc moderne.
Loin des simples ajustements techniques, la prochaine rentrée pourrait ouvrir une séquence politique et sociale déterminante, autour d’un droit du travail à réinventer pour coller aux réalités économiques et sociales du pays.