Le ministère de l’Intérieur travaille à l’élaboration d’un cadre réglementaire encadrant l’usage des applications de transport de personnes. Objectif : moderniser le secteur sans court-circuiter la loi.
Dans une réponse parlementaire, Abdelouafi Laftit a précisé que ce chantier est mené en coordination avec plusieurs départements ministériels, dans le but d’instaurer des règles claires pour les plateformes mettant en relation chauffeurs et passagers.
Le ministère ne ferme pas la porte à l’innovation, mais pose des lignes rouges. Les services de VTC devront être autorisés, encadrés et soumis aux mêmes obligations que les acteurs traditionnels.
Certaines entreprises disposent déjà d’autorisations préfectorales pour opérer via des systèmes de réservation intelligente. Celles-ci doivent respecter les conditions fixées dans les textes en vigueur, notamment en matière de sécurité et de droits des usagers.
La réforme intervient dans un climat de crispation croissante entre taxis conventionnels et opérateurs non autorisés. Le ministère rappelle que toute activité exercée hors cadre légal est passible de sanctions, en vertu du Code de la route et du dahir régissant le transport. Les services de sécurité sont mobilisés pour identifier et sanctionner les pratiques illégales, notamment celles qui alimentent les conflits sur la voie publique.
Au-delà de la régulation, l’État veut bâtir un modèle équilibré qui tienne compte des évolutions technologiques, tout en préservant les droits des professionnels du transport. La démarche s’inscrit dans une vision globale de réforme du transport urbain, articulée autour de la digitalisation, de l’équité économique et de la justice territoriale.