À quelques jours de l’Aïd al-Adha, la tension monte sur les étals… et sur les prix. Produit emblématique de la fête, la douara, composée des abats du mouton, connaît une envolée spectaculaire. Son prix atteint désormais jusqu’à 600 dirhams l’unité, soit le double du tarif constaté les années précédentes.
Selon un professionnel interrogé par Ach News, cette hausse est directement liée à la forte demande observée à l’approche de la fête. Le phénomène touche également la graisse destinée à la préparation du traditionnel boulfaf, passée de 30 à 120 dirhams.
La viande, moins touchée par la flambée
Contrairement aux abats, les prix de la viande rouge restent relativement stables. Le bœuf se vend entre 95 et 100 dirhams le kilo, tandis que la viande ovine s’échange entre 100 et 110 dirhams. Une stabilité qui tranche avec la flambée des produits secondaires, pourtant devenus stratégiques pour les commerçants.
Dans ce contexte, certains bouchers revoient leurs pratiques. Plutôt que de se limiter à la découpe classique, beaucoup préfèrent désormais miser sur les abats, devenus plus rentables à la revente directe.
Plat central de l’Aïd, la douara reste un symbole culinaire dans de nombreuses familles marocaines. Mais sa valeur, cette année, dépasse la tradition. Elle illustre aussi la pression que subit le panier du consommateur à chaque période festive.