Le Maroc a perdu l’un de ses grands esprits. Abdelhak El Merini, historien officiel du Royaume et ex-porte-parole du palais royal, est décédé lundi à Rabat à l’âge de 91 ans. Son nom restera gravé dans l’histoire nationale, tant il a marqué la vie intellectuelle et politique du pays.
Né en 1934 dans la capitale, El Merini s’est illustré dès son plus jeune âge par une érudition exceptionnelle, mémorisant l’intégralité du Coran et en réalisant une copie manuscrite. Diplômé de l’Institut des hautes études marocaines en 1960, il décroche ensuite une licence en lettres à la Faculté des lettres de Rabat en 1962.
Ses études se poursuivent en France, où il obtient un diplôme d’études supérieures de l’Institut d’études arabes et islamiques avancées de l’Université de Strasbourg en 1966, puis un doctorat en 1973. En 1989, il décroche un doctorat d’État en littérature à l’Université Mohammed Ben Abdallah de Fès, consolidant ainsi sa place parmi les intellectuels de renom.
Tout au long de sa carrière, Abdelhak El Merini a occupé des postes prestigieux : directeur du protocole royal, historien officiel du Royaume, mais aussi porte-parole du palais royal, poste qu’il a exercé avec rigueur et discrétion.
Son décès tourne une page importante de l’histoire contemporaine du Maroc. Le pays salue aujourd’hui la mémoire d’un homme dont l’œuvre et les écrits ont contribué à façonner l’identité culturelle nationale.