Le procès tant attendu du chanteur marocain Saad Lamjarred, prévu lundi 2 juin devant la cour d’assises du Val-de-Marne, a été brusquement ajourné. Selon l’AFP, des vérifications complémentaires sont nécessaires avant la reprise des débats. À ce stade, aucune nouvelle audience n’a été programmée.
Poursuivi pour des faits survenus à Paris en 2016, Lamjarred, 40 ans, comparaît libre sous contrôle judiciaire. Lundi, avant la suspension, la cour avait ordonné la tenue d’un huis clos, suite à une demande de la partie civile.
En première instance, en février 2023, l’artiste avait été reconnu coupable de viol et de violences aggravées sur Laura P., alors âgée de 20 ans. La cour d’assises de Paris l’avait condamné à six ans de prison ferme. Lamjarred a toujours nié toute relation non consentie, admettant seulement un geste violent au visage de la plaignante.
Les avocats de Laura P., Maîtres Victorien de Faria et David Chemmi, avaient déclaré avant l’ouverture du procès que cette audience représentait « l’espoir d’une justice pleinement rendue », tout en reconnaissant qu’elle constituait une « nouvelle épreuve » pour leur cliente. Aucun des conseils, côté défense ou partie civile, n’a souhaité commenter ce report.
Mais l’affaire de Créteil n’est pas la seule à peser sur la star : Lamjarred doit aussi répondre devant la cour d’assises du Var, à Draguignan, pour une autre affaire de viol présumé à Saint-Tropez en 2018. Ce second procès reste, lui aussi, en attente.
Suivi par plus de 15 millions de fans sur Instagram et 16 millions sur YouTube, Saad Lamjarred reste une figure médiatique majeure, malgré les nombreuses accusations qui assombrissent sa carrière.
