TikTok reste sous surveillance mais échappe, pour l’instant, à la sanction. Donald Trump a annoncé, mardi 17 juin, une nouvelle prolongation de 90 jours, laissant à la plateforme jusqu’en septembre pour trouver une issue. La Maison Blanche a confirmé qu’un décret présidentiel serait signé cette semaine.
L’application, propriété du groupe chinois ByteDance, est au cœur d’un bras de fer politique et économique depuis 2020. Accusée par Washington de menacer la sécurité nationale, TikTok doit impérativement passer sous contrôle américain ou disparaître du marché.
« L’objectif est de finaliser un accord qui garantisse la sécurité des données des utilisateurs américains », a déclaré Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche. Aux États-Unis, la plateforme compte près de 170 millions d’abonnés.
Négociations tendues, solution incertaine
Depuis l’adoption par le Congrès, en 2024, d’une loi imposant la vente ou l’interdiction de TikTok, les négociations peinent à aboutir. Plusieurs pistes sont évoquées, notamment un rachat par Oracle, proche de Donald Trump, ou une alternative plus inattendue : une offre du youtubeur star MrBeast, alias Jimmy Donaldson.
Ce dernier, suivi par des centaines de millions d’internautes dans le monde, aurait manifesté son intérêt pour l’acquisition de la plateforme. Une entrée en scène qui montre l’attrait stratégique que représente TikTok dans le paysage numérique.
Une pression qui monte
À chaque prolongation, l’étau semble se resserrer. Si la vente n’est pas conclue d’ici septembre, la Maison Blanche pourrait passer à l’acte. En coulisses, la bataille pour TikTok se joue autant sur le terrain de la cybersécurité que sur celui de l’influence économique.
Pour Donald Trump, il s’agit aussi de prouver qu’il garde la main sur les grandes plateformes mondiales et leurs données sensibles. Une façon d’imposer ses règles du jeu, tout en ménageant ses partenaires stratégiques.