Le 1er juin 2025, Khalid Douache, connu sous le nom d’Abodrar, boucle un exploit hors norme. En moins de 14 heures, il atteint trois fois le sommet du Toubkal, point culminant de l’Afrique du Nord à 4 167 mètres d’altitude. Pas pour un record. Pour un symbole.
À chaque ascension, l’alpiniste efface des tags peints sur les rochers. Une résistance silencieuse face à la pollution visuelle croissante dans les massifs marocains. « On ne trace pas sur une œuvre d’art. Pourquoi le faire sur une montagne ? », interroge-t-il.
Pas d’équipe. Pas de drone. Pas de médaille. Douache part seul, avec un sac, une caméra, et une volonté : rendre à la montagne ce qu’elle lui a donné. Silence. Sens. Élévation.
En chiffres, l’exploit est clair :
– 24,26 km parcourus
– 2 880 mètres de dénivelé positif
– Trois passages au sommet
– Trois inscriptions sauvages effacées
Mais l’essentiel est ailleurs : dans la démarche. « On peut laisser une trace, mais pas une cicatrice. »
Son projet “3x Toubkal 24h Challenge” est en cours d’homologation au Guinness World Records. Une série documentaire est en préparation, avec des images tournées en immersion au cœur du massif.
Plus qu’une prouesse, Khalid Douache propose un regard. Une manière de penser l’alpinisme autrement. « La montagne ne nous appartient pas. Elle nous tolère. À nous de la mériter. »