Samedi, Ziad Bourji n’est pas monté tout de suite sur scène. Avant de chanter, il a tenu à dire ce qu’il pense de la musique marocaine. Dans une salle de presse attentive, le chanteur libanais a livré un discours sans détour : « La chanson marocaine est un modèle de créativité, riche en émotions, en profondeur et en diversité. »
Pour lui, il ne s’agit pas seulement de sonorités bien produites, mais d’un art vivant, habité par une âme. Un art où les mots comptent, où les rythmes racontent, où l’esthétique sert le sens.
Ziad Bourji ne cache pas son admiration pour la nouvelle scène marocaine. Il cite Saad Lamjarred, Hatim Ammor, et salue une génération qu’il décrit comme audacieuse et innovante. Des artistes qui, selon lui, façonnent une musique moderne tout en restant fidèles à leurs racines.
Il voit dans cette dynamique un levier de dialogue entre les cultures. Une musique qui dépasse les frontières, qui connecte les peuples. « C’est une scène qui inspire et qui rayonne », souligne-t-il.
Au-delà des artistes, c’est l’environnement musical du Maroc que Bourji met en avant. Il évoque un pays-carrefour, traversé par des influences multiples : arabes, africaines, andalouses, méditerranéennes. Une alchimie rare qui, selon lui, donne à la chanson marocaine son identité propre.
Rabat, à l’heure de Mawazine, en est le reflet. Un lieu où les scènes croisent les styles, où les cultures dialoguent à ciel ouvert.
