Aziz Akhannouch a atterri dimanche à Séville pour porter la voix du Maroc à la 4e Conférence internationale sur le financement du développement. Il y représente le roi Mohammed VI dans un rendez-vous stratégique, placé sous l’égide de l’ONU.
La participation marocaine s’est ouverte par un dîner officiel offert par le roi Felipe VI et la reine Letizia, en présence des chefs d’État et de gouvernement conviés à l’événement.
Objectif : refonder le système financier mondial
Près de 70 chefs d’État, accompagnés de milliers de représentants d’organisations internationales, du secteur privé et d’ONG, prennent part à cette conférence. Tous sont réunis autour d’un constat : les pays en développement manquent cruellement de ressources pour faire face aux défis de notre époque.
António Guterres, secrétaire général de l’ONU, a fixé la ligne : combler un déficit annuel de 4.000 milliards de dollars, soit 1.500 milliards de plus qu’il y a dix ans, et reconstruire une architecture financière mondiale plus juste.
Le « Compromis de Séville » sur la table
La déclaration finale attendue, baptisée « Compromis de Séville », plaide pour :
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une représentation accrue du Sud dans les instances financières internationales,
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un triplement des capacités de prêts des banques de développement,
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et un renforcement de la coopération contre l’évasion fiscale.
Le Maroc est représenté par une délégation de haut niveau, comprenant la ministre des Finances Nadia Fettah, l’ambassadeur à l’ONU Omar Hilale, et l’ambassadrice à Madrid Karima Benyaich.