Le drame s’est produit dans l’enceinte du service psychiatrique de l’hôpital régional de Beni Mellal. Un patient y a été retrouvé grièvement blessé au cou par un objet tranchant, dans sa propre chambre. Malgré l’intervention du personnel et une tentative d’évacuation vers un hôpital de Casablanca, il a succombé à ses blessures.
L’affaire a aussitôt soulevé des interrogations. S’agit-il d’un suicide ou d’une agression ? Les versions divergent.
L’Association marocaine des droits humains (AMDH) locale pointe un suicide, dénonçant l’absence de surveillance dans un service qu’elle juge surchargé et mal encadré. Elle accuse la direction de négligence et évoque un manque de sécurité criant dans les unités psychiatriques.
Mais selon le quotidien Assabah, citant des sources proches du dossier, la victime aurait été attaquée par un autre pensionnaire. L’agression se serait déroulée dans la chambre même du défunt, sans que l’on sache encore comment l’arme a pu être introduite.
La police judiciaire a ouvert une enquête pour établir les faits. Le flou persiste autour des circonstances exactes de la mort, alimenté par les failles présumées du système de prise en charge psychiatrique.
L’affaire relance le débat sur les conditions d’internement dans les hôpitaux spécialisés, souvent dénoncées par les ONG comme inadaptées, sous-dotées et peu sécurisées.
Reste à déterminer si cette mort tragique relève d’un dysfonctionnement isolé ou d’un symptôme plus profond.