Les marchés de l’or décrochent à nouveau. Ce mardi, l’once a reculé de 0,5 %, pour s’échanger autour de 3 285 dollars. Déjà en baisse de 1 % la veille, le métal précieux subit les secousses d’une actualité géopolitique tendue et d’indicateurs économiques solides aux États-Unis.
Le président Donald Trump a maintenu le cap sur son programme tarifaire, malgré un délai temporaire accordé à certains pays. Les nouveaux droits de douane sont attendus en août, dans le cadre de ce que la Maison-Blanche qualifie désormais de « Jour de la libération ». Ce flou diplomatique pèse sur les actifs refuges et affaiblit l’or.
Washington envisage aussi de taxer des secteurs sensibles, dont le cuivre et les médicaments. Une extension des mesures qui accentue les incertitudes sur les flux commerciaux mondiaux. Si cela pourrait théoriquement soutenir l’or, l’effet tarde à se faire sentir sur les marchés.
Taux élevés, or pénalisé
Autre facteur de pression : le regain de vigueur de l’économie américaine. Un rapport solide sur l’emploi a fait bondir les rendements obligataires, réduisant les chances d’un assouplissement rapide de la politique monétaire de la Fed. Or, dans un environnement de taux élevés, l’or perd en attractivité, faute de rendement.
Malgré ce repli conjoncturel, le métal jaune reste sur une belle lancée annuelle, avec un gain de plus de 25 % depuis janvier. Il avait même atteint un record historique en avril, stimulé par les achats massifs des banques centrales, notamment en Chine, et la montée des tensions géopolitiques.
Ce mercredi matin, l’once d’or s’échangeait autour de 3 292,50 dollars à Londres. Argent, platine et palladium restaient également orientés à la baisse. Le dollar, de son côté, se stabilise. Le marché retient son souffle, dans l’attente des prochaines manœuvres à Washington.
