Sur la scène de l’Anfa Park, Alfa Mist a ouvert le bal avec une performance tout en finesse. Entouré de musiciens chevronnés, le pianiste britannique a enchaîné les morceaux teintés de jazz, de soul et d’influences hip-hop. Un voyage musical intimiste, ponctué de séquences vocales et de solos instrumentaux ciselés. Le public, attentif et réceptif, a salué la maîtrise et l’authenticité du quintet.
À travers des compositions introspectives et une présence scénique sobre, Alfa Mist a offert un moment suspendu, où l’élégance du jazz fusionnait avec l’énergie du spoken word. Un choix artistique audacieux, fidèle à l’esprit du festival.
TIF, la voix d’une génération
Plus tard dans la soirée, place au contraste. Le rappeur algérien TIF a pris possession de la scène Casa Anfa, porté par une foule jeune et enthousiaste. Avec ses titres phares comme Hinata, Amnesia ou No Party, il a déroulé un set intense, mêlant textes engagés, mélodies mélancoliques et beats millimétrés.
Son flow posé, ses mots justes et ses ambiances planantes ont conquis un public avide de nouveautés. Accompagné de musiciens live, TIF a su imposer sa vision d’un rap introspectif, loin des clichés du genre. Une performance qui a su briser les barrières entre les styles et donner au hip-hop toute sa place dans une programmation jazz.
Un festival ouvert et vivant
Avec cette soirée en deux temps, Jazzablanca confirme son ambition : faire dialoguer les genres, révéler des talents et offrir au public une expérience musicale sans frontière. Jusqu’au 12 juillet, Anfa Park reste le cœur battant du festival, avec ses deux scènes, ses espaces de détente et une atmosphère propice aux découvertes.
En parallèle, la scène « Nouveau Souffle », installée au parc de la Ligue arabe, propose des concerts gratuits avec Daraa Tribes, Mehdi Qamoum, Anas Chlih Quintet et Soukaina Fahsi. Une autre façon de prolonger la fête et de faire résonner la ville au rythme des musiques d’aujourd’hui.