Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat, a validé le projet de loi n°19.25 portant sur la protection des animaux errants et la prévention des dangers qu’ils peuvent représenter. Présenté par le ministre de l’Agriculture, Ahmed El Bouari, ce texte se veut une réponse à un phénomène devenu un véritable enjeu de santé publique.
Les autorités pointent une prolifération désordonnée dans les espaces publics, générant des risques sanitaires graves. Certaines espèces peuvent être vectrices de maladies infectieuses, tandis que la présence non maîtrisée d’animaux errants est à l’origine d’accidents de la route ou d’agressions signalées dans plusieurs localités.
Mais au-delà de la prévention des risques, la loi entend aussi protéger les animaux eux-mêmes. Le texte prévoit leur prise en charge dans des conditions conformes aux standards de bien-être animal, et leur suivi sanitaire pour limiter les risques de contamination ou de souffrance inutile.
Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a souligné que ce projet s’inspire de modèles internationaux et s’appuie sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA). L’objectif est d’instaurer un équilibre entre la sécurité des citoyens et le respect des droits des animaux, en particulier les chiens errants, principaux concernés par les nouvelles dispositions.
Ce cadre légal ouvre la voie à une gestion coordonnée entre les services de l’État, les collectivités locales et les structures de soin et d’accueil. Un chantier qui s’annonce complexe mais nécessaire, au regard de l’ampleur du phénomène.