Le Maroc connaît un net ralentissement de l’inflation. Selon les estimations de l’INAC-HCP, les prix à la consommation n’ont progressé que de 0,8 % en glissement annuel au deuxième trimestre 2025, contre 2 % lors des trois premiers mois de l’année. Une décélération qui traduit une détente généralisée des tensions inflationnistes.
Les produits alimentaires, principaux moteurs de la baisse, n’ont augmenté que de 1,4 %, après un bond de 3,4 % au trimestre précédent. La tendance s’explique par une offre renforcée, notamment sur les produits frais tels que poissons, œufs et légumineuses. La saison de pêche favorable et des stocks mieux approvisionnés ont contribué à cette détente.
Les produits non alimentaires suivent la même trajectoire. Leur hausse s’est limitée à 0,4 %, contre 1,1 % au premier trimestre. Ce recul est principalement lié à la baisse des prix de l’énergie, en particulier des carburants et du gaz, alors que les tarifs de l’électricité ont légèrement progressé. Les services ont aussi ralenti, avec une hausse contenue à 0,9 %, dopée par la baisse du transport aérien et du prix de l’eau.
L’inflation sous-jacente — hors produits volatils, énergie et tarifs régulés — s’est établie à 1,1 %, son niveau le plus bas depuis 2021. Ce recul s’explique par une modération généralisée dans les secteurs clés de la consommation.
Les perspectives pour le troisième trimestre 2025 restent orientées à la baisse. L’inflation globale est attendue à 1,1 %, avec une sous-jacente estimée à 0,8 %, sous réserve d’une stabilité des cours internationaux et d’une offre alimentaire régulière.
Dans un environnement mondial encore soumis à des pressions haussières, la trajectoire marocaine témoigne d’un certain équilibre. Elle traduit aussi l’effet des mesures mises en place pour contenir les chocs et renforcer la résilience du tissu économique national.