Différentes recherches mettent en lumière l’impact du lundi sur le stress. Une enquête menée dans le cadre de l’English Longitudinal Study of Ageing a révélé que les personnes déclarant une forte anxiété ce jour-là présentent un taux de cortisol, l’hormone du stress, nettement plus élevé que ceux des autres jours. Cette tendance concerne autant les actifs que les retraités, ce qui suggère que le lundi agit comme un marqueur culturel du stress.
Les risques cardiovasculaires semblent également renforcés en début de semaine. Des chercheurs britanniques et irlandais ont constaté que le nombre d’infarctus sévères de type STEMI est environ treize pour cent plus élevé le lundi qu’à tout autre moment de la semaine. Les scientifiques avancent des explications possibles comme le retour au travail, les changements de rythme de sommeil le week-end ou encore les variations hormonales.
Dans le domaine professionnel, le lundi se distingue aussi par une augmentation des accidents. Des études menées en Australie et en Chine montrent que les chantiers enregistrent davantage d’accidents graves en début de semaine. Fatigue accumulée, vigilance en baisse et reprise d’activités complexes après deux jours d’interruption contribueraient à ce phénomène.
À ces constats s’ajoutent des observations sur la santé mentale. Certains chercheurs relèvent un pic de troubles psychologiques et de comportements suicidaires le lundi, conséquence probable de la transition brutale entre le repos du week-end et la reprise des obligations.
Le lundi s’impose ainsi comme une journée à risque, où se concentrent stress, vulnérabilités biologiques et incidents professionnels. Pour mieux s’en protéger, les experts recommandent de soigner son sommeil du dimanche soir, de privilégier une reprise progressive des tâches et d’adopter des routines de bien-être afin de réduire l’impact négatif de ce début de semaine.