Le 1er octobre dernier, Amine Tahraoui a informé les députés, lors d’une réunion de la Commission nationale des investissements, qu’il avait demandé la suspension des subventions destinées aux cliniques privées. Selon lui, cette mesure vise à réévaluer le cadre de financement du secteur et à mieux orienter les ressources publiques vers des priorités nationales.
L’annonce a immédiatement déclenché des réactions dans le secteur privé. Les représentants des cliniques dénoncent une décision brutale qui pourrait freiner les investissements, limiter le développement des infrastructures médicales et nuire à la qualité des soins proposés aux patients. Certains ont également exprimé leur surprise de ne pas avoir été consultés avant cette décision.
En réponse officielle, l’Association Nationale des Cliniques Privées (ANCP) a exprimé son étonnement face à cette annonce. Selon l’ANCP, aucune clinique privée membre de l’organisation n’aurait bénéficié de subventions publiques, ni pour son fonctionnement, ni pour ses équipements. Cette précision remet en question l’impact réel de la décision et renforce l’incompréhension au sein du secteur, qui réclame davantage de dialogue et de clarté sur les intentions du ministère.
La controverse met en lumière les tensions persistantes entre le secteur public et privé de la santé au Maroc, et relance le débat sur la répartition des financements et le rôle des cliniques privées dans le système national de santé. Les acteurs du secteur appellent désormais à un dialogue urgent avec le ministère pour clarifier les modalités de cette suspension et envisager des solutions équilibrées.