Le ministère du Transport et de la Logistique a tenu à réagir, lundi, aux informations circulant sur son prétendu refus d’octroyer des licences aux applications de transport. Dans un communiqué, le département précise que les textes actuels sur le transport routier des personnes ne prévoient pas de cadre légal clair pour les services opérant via des plateformes numériques.
En d’autres termes, le Maroc ne dispose toujours pas de réglementation spécifique encadrant les activités des VTC, pourtant de plus en plus présentes dans les grandes villes. Une situation qui entretient la confusion entre opérateurs, chauffeurs et autorités locales.
Entre deux ministères, un dossier en suspens
Le ministère souligne que les services de transport urbain relevant des applications intelligentes sont de la compétence du ministère de l’Intérieur, chargé de la gestion des autorisations locales et du contrôle du secteur au niveau municipal.
Ce partage de responsabilités contribue à ralentir la mise en place d’un cadre légal unifié pour les applications de mobilité, pourtant plébiscitées par de nombreux usagers pour leur flexibilité et leur accessibilité.
Un secteur en attente de réforme
Alors que plusieurs pays ont déjà intégré les VTC à leur législation, le Maroc avance prudemment. Le ministère du Transport rappelle qu’il n’a ni refusé ni autorisé officiellement ces services, faute de base juridique claire.
En attendant une réforme structurelle, les applications de transport continuent d’opérer dans une zone grise, tolérées dans certaines villes, interdites dans d’autres. Un statu quo qui met en lumière l’urgence d’un encadrement légal cohérent, à la croisée du numérique, du transport et de la sécurité publique.