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Affaire “Escobar du désert” : Saïd Naciri face à des témoins aux versions divergentes

Par Lesinfos -le

Affaire “Escobar du désert” : Saïd Naciri face à des témoins aux versions divergentes
Trois témoins ont été entendus jeudi, par la Cour d’appel de Casablanca dans l’affaire visant Saïd Naciri. Des déclarations jugées floues, parfois contradictoires, qui laissent planer le doute sur la solidité des témoignages.

Lors de cette nouvelle audience, les trois témoins cités par l’accusation ont livré des versions divergentes des faits, suscitant de nombreuses interrogations parmi les magistrats et les avocats présents. Certains éléments du dossier ont été remis en question, notamment la cohérence temporelle et les motivations évoquées par les témoins.

 

Lors de son témoignage devant la Cour d’appel de Casablanca, Cheikh Redouane Naciri, doyen de la Zaouia Naciria, a précisé les circonstances entourant la remise de ce certificat. Selon lui, l’événement remonte à 2013, lors d’un festival organisé dans la commune de Tamegroute. « Saïd Naciri, alors député et ancien président du Wydad de Casablanca, m’a accompagné avec un citoyen malien. Nous avons déjeuné chez moi, et il m’a demandé de rédiger un certificat attestant que la mère du Malien appartenait à la Zaouia Naciria », a expliqué le doyen.

 

Cheikh Naciri a insisté sur le caractère purement honorifique du document, remis « à toute personne de bonne volonté se rendant dans la région, sans vérification stricte de la filiation ». Le certificat a été accompagné d’une Hyundai I10 offerte par le Malien, mais jamais enregistrée au nom du chef religieux. « Je n’ai jamais demandé cette voiture. Elle résulte d’une demande faite en 2011 à Saïd Naciri pour des besoins de la Zaouia », a-t-il ajouté.

 

Le procès a également soulevé la question de l’usage potentiel du certificat pour obtenir la nationalité marocaine. « J’ai entendu dire qu’il voulait l’utiliser à cette fin, mais ce n’est qu’un certificat honorifique », a précisé Cheikh Naciri, rappelant que cette pratique est courante dans la région et n’implique aucune reconnaissance officielle de filiation ou de droits civiques.

 

Saïd Naciri, confronté à ces témoignages, a nié toute implication directe. Il affirme ne pas connaître le Malien et ne s’être contenté que de confirmer son appartenance honorifique à la Zaouia. L’affaire continue de livrer ses secrets au fil du procès, mettant en lumière les zones d’ombre autour de certains usages traditionnels de certificats religieux.

 

La défense de Saïd Naciri a de son côté, mis en avant ces incohérences pour souligner le manque de fiabilité de certaines déclarations, estimant qu’elles ne reposent sur aucune preuve tangible. Le président de la Cour a pour sa part, annoncé la poursuite des auditions et l’examen de nouveaux éléments avant toute conclusion.


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