Les chantiers battent leur plein dans les grandes villes du pays. À Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger et Agadir, les trottoirs sont ouverts, les câbles s’étendent et les antennes se modernisent. Selon une source proche du dossier citée par L’Économiste, « tous les acteurs sont prêts, voire en avance sur le calendrier fixé par l’ANRT ». Les licences ont été attribuées, les fréquences définies et les périmètres techniques établis. Tout est fin prêt pour un lancement coordonné à l’échelle nationale.
Associer l’arrivée de la 5G à la commémoration de la Marche Verte n’est pas anodin. Ce choix reflète la volonté du Royaume d’allier mémoire nationale et ambition d’avenir. La cinquième génération de réseau mobile promet des débits dix fois supérieurs à la 4G, une réactivité quasi instantanée et des possibilités d’application inédites dans des domaines tels que la santé, l’industrie, l’éducation, la sécurité ou la gestion urbaine.
Cependant, cette avancée ne se résume pas à une prouesse technique. Comme l’a rappelé un membre du conseil d’administration de l’ANRT, « il ne suffit pas d’octroyer des licences pour que la 5G s’impose d’elle-même ». Le véritable enjeu réside dans la capacité des opérateurs à convaincre les particuliers et les entreprises de migrer vers cette technologie. Avec une 4G encore performante et plus économique, il faudra bâtir un modèle d’usage et de valeur qui donne sens à cette transition.
Le succès de la 5G dépendra aussi de la qualité du déploiement, du maillage territorial et de la création d’un écosystème numérique national fort. Startups, industriels et institutions publiques auront un rôle clé à jouer pour exploiter tout le potentiel de cette révolution.
Le 6 novembre ne sera donc pas qu’une date commémorative : il marquera aussi un tournant stratégique pour le Maroc, décidé à conjuguer histoire et innovation pour s’imposer comme l’un des leaders africains du numérique.