L’affaire débute lorsqu’une jeune femme saisit la police pour dénoncer le piratage de son compte bancaire. Quinze mille dirhams auraient été transférés sans son accord. En examinant son téléphone, les enquêteurs tombent sur des vidéos et photos à caractère sexuel, tournées dans un appartement de Kénitra. Ces éléments vont rapidement changer le cours de l’enquête.
Selon les premiers éléments, la plaignante, censée être victime, se retrouve finalement au centre du réseau. Elle aurait diffusé des vidéos pornographiques contre rémunération, avec l’aide de complices chargés du tournage et du montage, selon le quotidien Assabah.
Les investigations ont révélé un mode opératoire bien rodé : séduction de clients, tournages dans des lieux privés et partage des gains selon les “services” fournis. Les enquêteurs évoquent même des prestations virtuelles destinées à des clients à l’étranger, faisant de cette affaire un réseau à dimension transnationale.
Le parquet de Kénitra a retenu plusieurs chefs d’accusation : incitation à la prostitution, production et diffusion de contenus pornographiques, outrage public à la pudeur, proxénétisme, vol et fraude. Cinq suspects ont été placés en détention provisoire, en attendant la suite de l’enquête.
Les autorités attendent désormais les résultats du laboratoire numérique de la Sûreté nationale, chargé d’identifier l’origine des vidéos et leurs bénéficiaires. L’audience initialement prévue a été reportée au 13 novembre, le temps de recueillir les analyses techniques et d’élargir le champ des investigations.
