Depuis plus de vingt ans, le Festival International du Film de Marrakech s’impose comme un rendez-vous incontournable du septième art. Cette année, il célèbre la diversité et la puissance du cinéma à travers quatre personnalités d’exception : l’Américaine Jodie Foster, le Mexicain Guillermo del Toro, la Marocaine Raouya et l’Égyptien Hussein Fahmi.
Un hommage qui illustre la vocation du festival : relier les mondes, faire dialoguer les cultures et rappeler la place du Maroc dans le paysage cinématographique international.
Jodie Foster, l’intelligence et la liberté du jeu
Révélée dès l’enfance, Jodie Foster a bâti une carrière d’une rare cohérence. Doublement oscarisée, elle s’impose comme une actrice et réalisatrice respectée, capable d’alterner entre profondeur dramatique et regard d’autrice engagée.
« Quel honneur de découvrir Marrakech tout en célébrant le cinéma », a confié la star, qui présentera son nouveau film Vie Privée de Rebecca Zlotowski. Un hommage à une carrière guidée par la rigueur et l’audace.
Guillermo del Toro, le poète des monstres
Maître du fantastique, Guillermo del Toro transforme la peur en poésie et les créatures en miroirs de l’humanité. Lauréat de trois Oscars, il revient à Marrakech pour présenter Frankenstein, son œuvre la plus personnelle.
« Le festival et la ville m’ont toujours accueilli avec chaleur », confie-t-il. Son univers, à la croisée du rêve et du cauchemar, incarne cette frontière fragile où la lumière naît de l’ombre.
Raouya, mémoire vivante du cinéma marocain
De son vrai nom Fatima Harandi, Raouya traverse l’histoire du cinéma national comme une figure tutélaire. Actrice de cœur et d’instinct, elle a marqué des générations par sa force tranquille et son humanité.
« Être honorée dans mon pays, à Marrakech, est une émotion immense », confie-t-elle. Sa voix et sa présence demeurent le reflet d’un Maroc sincère, vibrant et profondément humain.
Hussein Fahmi, l’élégance du cinéma arabe
Star du grand écran égyptien depuis plus d’un demi-siècle, Hussein Fahmi incarne une modernité ancrée dans la tradition. Acteur, réalisateur, producteur, il a su faire rayonner le cinéma arabe bien au-delà de ses frontières.
« Revenir à Marrakech, où fut tourné l’un de mes premiers films, est un moment précieux », a-t-il déclaré. Sa carrière, jalonnée de succès, symbolise la longévité et le raffinement du cinéma du Caire.
En honorant ces quatre artistes, le Festival de Marrakech réaffirme son rôle de passerelle entre les cinémas du monde. Au-delà des distinctions, il célèbre une idée : celle d’un art qui raconte l’humain, ses luttes, ses rêves et ses espoirs.


