Le chanteur Saad Lamjarred, âgé de 40 ans, fait à nouveau face à la justice ce lundi 1er décembre. L’artiste doit comparaître devant la cour d’assises du Var pour viol aggravé, des faits qu’il conteste et qui seraient survenus en août 2018 à Saint-Tropez.
Selon le Parisien, en février 2023, la cour d’assises de Paris l’avait condamné à six ans de prison pour un viol aggravé datant de 2016 sur Laura P. Libéré en avril 2023, il avait fait appel. Le procès en appel, initialement prévu à Créteil en juin dernier, avait été reporté. Les raisons de ce renvoi sont désormais connues : une tentative d’extorsion impliquant la plaignante elle-même.
Entre décembre 2024 et mai 2025, l’entourage de Saad Lamjarred aurait été approché à plusieurs reprises par deux individus, Aïda et Vincent, proposant un marché : en échange de 3 millions d’euros, Laura P. changerait sa version des faits et ne se présenterait pas au procès. Le manager du chanteur a enregistré ces échanges, révélant rapidement les identités réelles des protagonistes. Aïda serait Aïssatou F., une avocate parisienne, et Vincent, Cyril V., le frère d’une influenceuse. Tous seraient liés à Sekou M., un détenu pour viol qui aurait organisé le plan.
Laura P. affirme avoir été manipulée par l’avocate, qui aurait exploité son épuisement après dix ans de procédure pour lui proposer ce stratagème en octobre 2024. Elle a porté plainte pour abus de confiance contre Aïssatou F., qui, de son côté, rejette ces accusations et accuse Laura P. et sa mère d’avoir orchestré le projet, tout en désignant Sekou M. comme le « manipulateur » principal.
Six personnes sont désormais renvoyées devant le tribunal correctionnel de Paris pour tentative d’extorsion : Laura P., sa mère, l’avocate, l’influenceuse, son frère et le détenu. Le procès est attendu pour mars 2026.
En septembre prochain, Saad Lamjarred et Laura P. se retrouveront face à face pour le procès en appel du viol, dans lequel les révélations sur le chantage pourraient influencer la perception de l’affaire. Entre versions contradictoires et réseaux complexes, le tribunal devra trancher dans ce dossier qui mêle accusations graves et manœuvres financières.


