L’épidémie de grippe saisonnière démarre plus tôt que prévu cette année dans plusieurs pays de l’hémisphère nord. Les virus H3N2, connus pour provoquer des formes souvent plus sévères que les virus H1N1, sont majoritaires, notamment au Royaume-Uni où 84 % des cas récents de grippe sont liés à ce type viral. Parmi eux, un nouveau sous-clade K, présentant sept mutations, suscite une attention particulière des virologues et autorités sanitaires.
Ces mutations pourraient modifier les antigènes du virus, rendant potentiellement moins efficace la reconnaissance par les anticorps générés par la vaccination. Malgré cette inquiétude, les premières observations sont plutôt rassurantes : la protection vaccinale contre les formes graves nécessitant une hospitalisation reste élevée chez les enfants et adolescents (70 à 75 %), tandis qu’elle est modérée chez les adultes (30 à 40 %).
Le variant H3N2 sous-clade K semble avoir émergé à la fin de l’épidémie dans l’hémisphère sud et se propage désormais dans les pays entrant dans l’hiver. Les experts rappellent que la vaccination reste essentielle, même si certaines personnes n’ont pas été vaccinées à temps. Parallèlement, le respect des mesures d’hygiène, comme le lavage régulier des mains et le port du masque dans certains contextes, demeure fortement recommandé.
Pour l’heure, il est trop tôt pour mesurer pleinement l’impact de ce nouveau sous-clade sur la gravité des cas ou l’étendue de l’épidémie. Les autorités sanitaires appellent donc à une vigilance soutenue, afin de détecter rapidement toute évolution significative et de limiter les risques pour les populations vulnérables.


