L’inflation devrait s’établir à 0,8% en moyenne en 2025, selon les projections de Bank Al-Maghrib. Un niveau historiquement bas, soutenu par plusieurs facteurs conjoncturels favorables. La banque centrale souligne notamment l’amélioration de l’offre de certains produits alimentaires, en particulier l’huile d’olive, ainsi que la baisse des prix des carburants et lubrifiants, qui ont contribué à freiner la hausse générale des prix.
Sur les dix premiers mois de l’année, cette tendance s’est confirmée, traduisant un environnement inflationniste globalement modéré, malgré les incertitudes économiques internationales.
À moyen terme, BAM anticipe toutefois une accélération progressive de l’inflation. Celle-ci devrait atteindre 1,3% en 2026, avant de monter à 1,9% en 2027, convergeant ainsi vers des niveaux jugés compatibles avec la stabilité des prix.
La composante de l’inflation sous-jacente — qui exclut les prix les plus volatils — suivrait une trajectoire similaire. Estimée à 0,7% en 2025 et en 2026, elle devrait également s’accélérer pour atteindre 1,9% en 2027, traduisant une reprise graduelle des pressions inflationnistes internes.
Malgré cette remontée attendue, les anticipations d’inflation demeurent stables, selon les résultats de l’enquête trimestrielle de Bank Al-Maghrib auprès des experts du secteur financier. Ces derniers anticipent, au quatrième trimestre 2025, un taux moyen de 2% à l’horizon de huit trimestres, et 2,2% à l’horizon de douze trimestres.
Pour la banque centrale, ces projections confirment la crédibilité de la politique monétaire menée et la confiance des acteurs économiques dans la capacité de BAM à maintenir la stabilité des prix, dans un contexte marqué par une normalisation progressive des conditions économiques.


