La taxe sur les terrains non bâtis (TTNB) connaît un changement majeur. Fini le système basé sur le « zoning », qui classait les terrains selon des critères généraux sans tenir compte de l’équipement réel des zones. Désormais, la taxation dépendra du taux d’équipement effectif, c’est-à-dire la présence de routes, réseaux d’eau et d’électricité, écoles et centres de santé. Avec ces nouveaux critères, la quasi-totalité de Casablanca se situe dans la catégorie la mieux équipée.
Le Conseil envisage ainsi de fixer la TTNB à 30 dirhams/m², soit le plafond légal, contre 12 DH/m² pour certains terrains sous l’ancien système. Cette hausse pourrait générer une augmentation de 30 % des recettes fiscales, permettant de financer infrastructures et services publics dans une métropole en pleine expansion.
Au-delà du rendement fiscal, cette mesure vise à freiner la rétention de foncier non bâti et encourager la construction. En taxant davantage les terrains nus, la ville espère réduire la spéculation et inciter les propriétaires à développer leurs parcelles. La loi 14.25 laisse aux communes une marge entre 15 et 30 DH/m² pour les zones équipées, et Casablanca a choisi d’aller jusqu’au plafond.
Cette réforme risque de susciter des critiques du côté des promoteurs immobiliers. La hausse de la TTNB représente une pression supplémentaire sur le foncier, pouvant obliger certains à lancer des projets rapidement, même lorsque la demande ne suit pas. Pour eux, cela alourdit le coût des terrains et complique la gestion financière des projets, sans toujours correspondre à une réelle valeur ajoutée pour le marché.
Le Conseil étudiera également une modification de l’article 39 concernant le stationnement, avec un tarif préférentiel de 100 dirhams par mois pour les véhicules des fonctionnaires de la Sûreté nationale et de la Trésorerie générale au parking de la Ligue arabe.
L’ensemble des mesures fiscales devra être validé par les autorités de tutelle pour une entrée en vigueur dès le 1er janvier 2026.


