Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 8 103 déclarations de soupçon ont été traitées cette année, marquant une hausse de plus de 40 % par rapport à l’an dernier. Cette tendance s’inscrit dans un mouvement de fond, puisque le volume de signalements a été multiplié par sept depuis 2018.
Les banques restent les piliers de cette vigilance, à l’origine de près de 61 % des alertes. Mais les professions non financières, telles que les notaires, agents immobiliers ou casinos, s’impliquent désormais davantage, leurs déclarations ayant doublé grâce aux campagnes de sensibilisation menées par l’Autorité.
L’institution ne se limite plus à l’analyse des signalements : elle mène également des investigations financières approfondies, dont le nombre a augmenté de 30 %. Ces enquêtes s’appuient sur plus de 339 000 demandes d’informations, ciblant notamment les assurances et les marchés de capitaux, afin de détecter des pratiques sophistiquées et dissimulées.
Cette efficacité se traduit également sur le plan judiciaire : 84 dossiers ont été transmis aux parquets, soit une augmentation de 18 %. Les enquêteurs doivent désormais faire face à des méthodes complexes, incluant l’usage de crypto-monnaies et les paris sportifs, ce qui nécessite une adaptation constante et des outils toujours plus performants.


