L’affiche de la cinquième édition du Luxor African Film Festival, qui se déroule en Egypte du 17 au 23 mars, est éloquente. Le couple d’acteurs formé par Omar Sharif et Faten Hamama, tous deux disparus en 2015, y figurent comme une réminiscence d’un âge d’or du cinéma populaire égyptien des années 1950-1970. Troisième producteur mondial de films au monde à cette époque, l’Egypte piétine aujourd’hui avec une poignée de productions annuelles.
Le désengagement de l’Etat, qui a abandonné la subvention du secteur aux pays européens ou du Golfe, a favorisé un monopole des mastodontes de la production nationale. Et la censure de plus en plus invasive, notamment sur la politique, la religion et les mœurs, n’est pas étrangère à ce déclin. ...